Vodka night
Comment on fait, pour faire disparaître six mois de sa vie, comme ça, en un clin d'oeil ?
Ca a pourtant été si facile d'effacer certains jours, certaines soirées... Ne pas se rappeler, tout oublier... C'est si difficile...
Est-ce que je veux vraiment tout oublier ? Je n'en suis pas si sûre... Ca serait tellement plus facile, ne plus penser à rien, foncer, même si c'est dans un mur... Ne penser à rien, tout oublier... Trouver les mots, pour ne plus avoir à parler...
Regarder les gens qui parlent, qui tournent tout autour... Ne plus réagir. Rire, faire semblant, encore et toujours... Jouir ou simuler, quelle importance ? Jouir ou simuler, ça se ressemble tellement... A force de simuler on finit par croire soi-même à notre jouissance...
Se laisser couler dans l'alcool. Se laisser glisser, sans se poser de questions. Rencontrer des gens, qu'on n'a pas vu depuis longtemps, se demander comment ça aurait pu se passer ? Comment nos vis se seraient déroulées... Autrement... Sûrement...
Est-ce qu'on saura un jour ? Je ne pense pas... Ou si loin....
Une soirée bien arrosée... Trop sûrement, avec ce sentiment : une gorgée, encore une gorgée, ça brûle la gorge et on a moins mal au coeur, moins mal au corps... Une illusion... Une douce et violente illusion...
La vodka t'ouvrira-telle les yeux ? Pas plus que d'habitude, mais tu te laisseras quand même couler dans cette torpeur... Plus de limites... Plus rien n'a d'importance que ce que tu ressens...